Son allure est impressionnante parce qu’incongrue, et il en existe quelque 66 espèces toutes plus bizarroïdes les unes que les autres, qui lui valent le surnom de diable de mer.
Ce poisson est doté de longues nageoires pectorales coudées, rétractables sous lui qui lui permettent de « marcher » au fond de l’eau, dans une allure de chauve-souris. D'où son nom ! Il déambule ainsi d’une manière un peu débonnaire et atypique plus qu'il nage, car très mauvais nageur. Sa tête munie de deux yeux globuleux présente une forme triangulaire, sorte de boîte compacte d'où part un rostre garni parfois de poils ou d'épines et muni d'un appât rétractile qui lui sert de canne à pêche pour attirer ses proies, des crabes, de petits mollusques et des poissons. Certaines espèces sécrètent un liquide agissant comme appât chimique.
Sa taille peut atteindre 40 cm. Il s'apparente à la raie, muni d’une petite queue, et avec des caractéristiques un peu plus « préhistoriques » ! Il se fond parfaitement dans son environnement. Selon les espèces, la peau est plus ou moins lisse, les coloris plus ou moins clairs, des bandes sombres sur l’ensemble du corps, un ventre qui peut être teinté de rouge.
Une espèce se distingue des autres par d’extravagantes lèvres rouges, un peu comme sortie d’une séance de maquillage. Il s’agit de l’Ogcocephalus darwini qui évolue dans les îles Galápagos. Posé sur le sable ou sur une roche, il semble attendre ses proies comme s’il posait pour un magazine de mode où les critères de beauté seraient pourtant largement bouleversés ! Il peut en effet largement effrayer les plongeurs qui le croisent par son allure très spéciale ! Mais rares sont ceux qui ont pourtant la chance de l’approcher tant il se complaît dans des abîmes. D’autres espèces présentent une morphologie plus arrondie semblable à un ballon trop gonflé.
Un mystère de la nature pour un poisson qui vit loin de l’homme et de tous, relativement protégé, car il ne constitue pas un grand intérêt alimentaire, et surtout évolue bien trop profondément dans le royaume des océans. Complexe, doté de multiples performances, peu d’études détaillent en fait toutes ses belles particularités qu’il préfère garder pour lui, adepte du pour vivre heureux vivons caché, il passe une vie relativement tranquille à se nourrir, se reproduire et vagabonder !